Friday, 3 October 2008

Coqueluche, l'histoire d'un mot

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Un mot à l'étymologie non clairement définie :

- a priori la moins vraisemblable origine serait que le terme 'coqueluche' provienne du coquelicot car cette plante aurait produit le sirop anti-tussif employé aux XVI-XVIIème siècles. Mais c'était apparemment le
papaver sommiferum qui était utilisé à l'époque et non le papaver rhoeas, autre nom du coquelicot.

- les quintes de toux de cette maladie évoqueraient le chant du coq qui le saviez-vous ? coqueline, verbe duquel la coqueluche pourrait être dérivé.

- la coqueluche ou le coqueluchon (du latin
cucullum) était une sorte de capuche ou capuchon porté par les personnes atteintes de la maladie du même nom pour se protéger du froid.
A moins que ce ne soit pour éviter que le microbe ne se diffuse quand le malade toussait, selon ce que pensaient certains médecins de l'époque ?
Ou encore le port de la coqueluche était-il un moyen de garder la tête au chaud et d'échapper à l'infection ?


La troisième hypothèse semble la plus probable, et permet d'expliquer le sens dérivé de notre coqueluche, qui d'une maladie contagieuse est devenu la mascotte, le préféré ou l'amoureux.

En gros, la coqueluche, coiffe portée par les malades, ou par les bien portants pour éviter de l'être, serait devenue un article de coquetterie, recherché, puis le terme par extension aurait désigné ceux qui portaient les plus belles coqueluches, puis les personnes dont tout le monde s'entichait.

D'où l'expression 'être coiffé de quelqu'un' : une personne qui était la coqueluche d'une autre la coiffait, et réciproquement ; on disait 'prendre la coqueluche pour quelqu'un' pour 'tomber amoureux de quelqu'un'.
On trouve aussi
'se toquer de', 'avoir le béguin pour' ou 's'embéguiner de', le béguin étant également une coiffe.

Interesting, isn't it?

Espérons qu'il est plus courant de prendre la coqueluche que de l'attraper !